Journée tenue le 25 novembre 2021
dans le cadre de la 5e conférence régionale Afrique de la CIID à Marrakech

Charlotte Alcazar, Emmanuel Durand, Ridha Ghoudi, Aline Hubert, Selin Le Visage, Imane Messaoudi, Marielle Montginoul, Seyni Ndao, Audrey Richard Ferroudji, Jean-Daniel Rinaudo, Julie Trottier, Olivia Aubriot, Mohamed Elloumi, Marc Boisson, Rhoda Fofack-Garcia, Frédéric Maurel, Dominique Rojat, Bruno Romagny, Emmanuelle Salgues.

Water International – collectif

The French Development Agency (AFD) has been involved in supporting the development of the irrigation sector in Cambodia since the mid-1990s. This involvement began with the Prey Nup polders rehabilitation projects, which swiftly became iconic given the extension of irrigated areas, the production and productivity gains, and the strengthening of the farmers’ association that the project entailed.

The types and modalities of AFD’s interventions are now multifaceted, with the explicit aim to contribute to the development of a sector-wise public policy framework based on one principle, that of sharing responsibilities between the Ministry in charge of the irrigation portfolio (Ministry of Water Resources and Meteorology of Cambodia (MoWRAM)) and water users (organised in Farmer Water Users Groups (FWUC)). AFD’s intervention strategy was progressively built ‘en route’ by a core group of people sharing a specific vision of what irrigation in Cambodia should be. This largely happened on an ad-hoc basis, and over time, in response to emerging needs (compared to an approach that would have been defined a priori). Besides the rehabilitation of various irrigated schemes and building the capacity of irrigators to help manage these schemes, the interventions carried out by the AFD and its partners have contributed to (1) the implementation of various tools and schemes (information system on irrigation schemes, maintenance fund, ‘apex committees’), (2) the creation of organisations (FWUC, ISC, FWN), and (3) the development of the Cambodian policy framework (FWUC sub-decree, rehabilitation policy and maintenance of irrigated systems), which could be a starting point for a sustainable irrigation development policy.

L’Agence Française de Développement (AFD) s’est impliquée de façon ininterrompue dans l’appui au développement du secteur de l’irrigation au Cambodge depuis le milieu des années 1990. Cette implication a commencé par un projet de réhabilitation des polders de Prey Nup, qui deviendra rapidement iconique du fait de l’extension des surfaces irriguées, des gains en production et productivité, et du renforcement des capacités et de l’organisation des producteurs qu’il permit.

Les modalités d’intervention se sont ensuite diversifiées et visaient plus explicitement à contribuer à l’élaboration d’un cadre de politique publique sectorielle basé sur un principe, celui d’un partage des responsabilités entre le ministère en charge du portefeuille de l’irrigation (MoWRAM) et les usagers de l’eau (organisés en FWUC). Cette stratégie d’intervention a été construite « chemin faisant », par un noyau de personnes partageant une certaine vision de ce que devait être l’irrigation au Cambodge, et de façon largement empirique pour répondre à des besoins émergeants au fil du temps (à l’opposition d’une vision qui aurait été définie à priori). Outre la réhabilitation de divers périmètres irrigués et la mise en capacité des irrigants à contribuer à leur gestion, les interventions de l’AFD et de ses partenaires ont contribué à (1) la mise en place de différents outils et dispositifs (système d’information sur les systèmes irrigués, fonds de maintenance, ‘apex committees’), (2) la création d’organisations (FWUC, ISC, FWN), et (3) l’élaboration de cadres politiques (sous décret des FWUC, politique de réhabilitation et maintenance des systèmes irrigués) qui peuvent constituer la base d’une politique de développement durable de l’irrigation.

La réutilisation des eaux usées est aujourd’hui un levier sous-exploité face aux enjeux de déficit en eau et de dégradation des milieux et des conditions sanitaires. La mise en place de projets de réutilisation des eaux usées durables et sécurisés requiert que les acteurs, qu’ils soient gestionnaires ou financeurs, disposent des éléments clés pour anticiper les risques et proposer des solutions adaptées aux usages et aux territoires.

L’agriculture est un secteur qui depuis longtemps valorise les eaux usées brutes, en dehors de toute planification. Aujourd’hui, au Nord comme au Sud, la réutilisation des eaux usées pour l’agriculture intéressent les politiques et décideurs locaux. Des projets de traitement des eaux incluant un volet réutilisation agricole émergent et le besoin de faire évoluer les cadres légaux, réglementaires et institutionnels se font ressentir en même temps que la nécessité d’accompagner et renforcer les capacités de l’ensemble des acteurs.Sur la base de retours d’expériences détaillés, d’une mise à jour des connaissances récentes et d’analyses des pratiques, des freins et des solutions opérationnelles, ce rapport guide et oriente les lecteurs-acteurs dans leur projet. Il propose des recommandations et des perspectives pour de futurs et nécessaires développements de connaissances, de méthodologies ou de technologies.

Centré sur les usages agricoles en zones péri-urbaines de pays en développement, ce rapport aborde ainsi les enjeux (i) de sécurisation des filières de réutilisation d’eaux brutes ; (ii) de choix de filières de traitement adaptées ; (iii) d’impacts sur les ressources ; (iv) des processus politiques, institutionnels et réglementaires ; et (v)d’évaluations économiques et environnementales par des outils d’aide à la décision.

Ce diagnostic institutionnel spécifique de l’Agence Nationale d’Appui au Développement Rural au Tchad est le résultat d’un travail conduit dans le cadre du chantier Rôles et place des sociétés d’aménagement dans le développement de l’irrigation en Afrique de l’Ouest, qui s’ancre dans l’axe Gouvernance des Systèmes Irriguées du COSTEA. Ce chantier intervient au moment où les états sahéliens connaissent une relance des investissements dans l’irrigation mais où les modèles existants sont questionnés. Ce travail vise à partager une analyse des forces et faiblesses d’un type d’organisation au travers de laquelle les politiques publiques de l’irrigation sont mises en place dans le territoire, la ‘Société d’Aménagement’.

Ce diagnostic institutionnel spécifique de la Société nationale pour le développement rural (SONADER) en Mauritanie est le résultat d’un travail conduit dans le cadre du chantier Rôles et place des sociétés d’aménagement dans le développement de l’irrigation en Afrique de l’Ouest, qui s’ancre dans l’axe Gouvernance des Systèmes Irriguées du COSTEA. Ce chantier intervient au moment où les états sahéliens connaissent une relance des investissements dans l’irrigation mais où les modèles existants sont questionnés. Ce travail vise à partager une analyse des forces et faiblesses d’un type d’organisation au travers de laquelle les politiques publiques de l’irrigation sont mises en place dans le territoire, la ‘Société d’Aménagement’.