Le manque d’entretien des réseaux de drainage de surface et de subsurface est à la base de nombreux dysfonctionnements et de la faiblesse des rendements sur les systèmes irrigués de l’Afrique de l’Ouest. Ainsi pour mettre en exergue, de façon pratique et statistiquement argumentée, le point de vue de l’exploitant sur la nécessité du réseau de drainage et les facteurs qui peuvent inciter à son entretien perpétuel, une étude sur la perception de l’entretien du réseau de drainage et sa solution selon les agriculteurs a été menée.

La zone d’étude, d’une superficie de 1347 ha, est la partie amont du périmètre irrigué de Baguinéda constituée par 1849 parcelles de 0.63±0.025 ha en moyenne, et située à 30 km de Bamako, la capitale du Mali. A base d’un échantillon aléatoire stratifié, 48 enquêtes de terrain, utilisant le WASO qui est un outil de calculet d’enquête, ont été menées. La performance actuelle du réseau de drainage a été appréciée par les mesures des 2 drains tertiaires et 1 drain secondaire. 25 mesures d’infiltration du sol, sur 11 parcelles réparties sur toute la zone de Baguinéda Amont, ont permis de cerner le lien entre la perméabilité du sol et l’entretien des drains.

Les résultats d’enquêtes ont montré que les obstacles prioritaires à l’entretien des drains par ordre d’importance sont entre autre i) le manque de coordination entre les voisins sur un même drain tertiaire, ii) la frustration liée àl’insuffisance de l’eau pour l’irrigation, qui induit les barrages et les puits dans les drains (254puits/1374ha), et iii) le manque d’équipements adéquats. Il est ressorti que la culture duriz, préférée par les paysans, n’incite pas à l’entretien des drains. Par ailleurs, il est apparu qu’une bonne performance de production peut inciter à l’entretien, et qu’une petite tailled’exploitation démotive à entretenir les drains. Les agriculteurs ont souligné que la formation, l’appui organisationnel à l’entretien du réseau de drainage afin de faciliter le travail en commun,et les bons équipements sont les meilleures solutions aux problèmes d’entretien des drains.

The sustainability and the performance of irrigated systems are important issues. To face these challenges, participatory irrigation management policies were developed worldwide from the end of the 1980s, and from the end of the 1990s in Cambodia. Indeed, the management of irrigated systems by water users associations, in charge of the operation and maintenance (O&M) of the irrigated schemes, was meant to allow better performing systems. Yet, the performance of water users associations depends very much on the institutional support provided to them and on the level of involvement of water users during project design and implementation. The goal of this study is to see to what extent institutional investments in irrigation projects in Cambodia influence the sustainability of irrigated schemes. By comparing the results of 4 different projects, for which institutional support was different, we show that the latter does not have noticeable impact in terms of yield and rice income. However, the results in terms of fee collection, allowing the financing of the O&M of the schemes, differ significantly between the 4 documented projects. In the projects characterized by higher institutional investment, fee collection allows the
funding of around one third of O&M needs. In the other projects, fee recovery only allows the funding of less than 3% of these O&M needs. Therefore, it is likely that institutional investment and support have an impact on the sustainability of irrigated perimeters over the long term. Taking in consideration other indicators and more diverse strategies of institutional support would be necessary to confirm the added value of such institutional investment. Furthermore, the funding of O&M needs still remains an important issue because, even in the schemes that have received a lot of support, water users are not able to meet the full O&M needs

Ce diagnostic institutionnel spécifique de la Société Nationale d’Aménagement et d’Exploitation des Terres du Delta du fleuve Sénégal est le résultat d’un travail conduit dans le cadre du chantier Rôles et place des sociétés d’aménagement dans le développement de l’irrigation en Afrique de l’Ouest, qui s’ancre dans l’axe Gouvernance des Systèmes Irriguées du COSTEA. Ce chantier intervient au moment où les états sahéliens connaissent une relance des investissements dans l’irrigation mais où les modèles existants sont questionnés. Ce travail vise à partager une analyse des forces etfaiblesses d’un type d’organisation au travers de laquelle les politiques publiques de l’irrigation sont mises en place dans le territoire, la ‘Société d’Aménagement’.

La Note présente d’abord la diversité des systèmes rizicoles à travers une typologie de référence mondiale. Elle explicite ensuite les mécanismes à l’oeuvre des émissions rizicoles de méthane, gaz spécifiquement liée à la riziculture sous submersion, en laissant volontairement de côté les émissions d’autres gaz, inhérentes à toute activité agricole, Elle introduit ensuite l’outil EX-ACT, conçu pour évaluer des projets de développement rural au regard de leur bilan carbone. Elle présente ensuite une série de résultats de simulations par EX-ACT d‘émissions de méthane, pour différentes formes de riziculture présentes dans le Sud Est Asiatique et sous différents scénarios de conduite de la riziculture qui introduisent notamment des changements de pratiques dans la gestion de l’eau ou vis à vis des apports en matière organique, deux leviers qui influencent les processus méthanogènes. Enfin, elle propose une discussion sur les marges de réduction des émissions de méthane par la riziculture et sur l’appréciation des impacts de la riziculture irriguée, dans une vision plus large intégrant d’autres externalités de cette production.